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Mes études d’histoire à Exeter

Rencontre avec Ben, étudiant au Royaume-Uni

Il est très difficile de savoir a quoi s’attendre quand on part étudier dans une nouvelle culture, même pour quelqu’un originaire du pays en question !

Franco-britannique d’origine, mais ayant fait la transition du bac français vers un bachelor anglais, je voudrais faire part de mes expériences pour encourager ceux d’entres vous qui sont peut être encore hésitants.

Les études d’histoire à Exeter

Ayant décroché mon bac ES, je suis parti étudier l’histoire a l’université d’Exeter. Cette école n’était pas mon premier choix sur UCAS, et je n’avais donc pas fait l’effort de la visiter auparavant, ce qui a fortement contribué au suspense quand on approchait la ville dans la voiture de mes parents.

Peu a peu, l’anticipation s’est transformée en soulagement quand on arrive et que je découvre une ville charmante entourée de campagne, et non loin de la mer. Le campus universitaire était a l’image de la ville : verdoyant, boisé, et tout simplement beau.

J’ai eu de la chance d’être tombé sur un cadre magnifique, car au final j’en ai fait mon domicile pour quatre ans au total, et je ne compte plus le nombre de fois où j’ai profité de la verdure et de la ville pour me changer les esprits. En y repensant, j’avais pris un énorme risque en allant là bas a l’aveugle : l’endroit où on étudie à un effet énorme sur le déroulement des études, et on développe un certain attachement émotionnel avec la ville. Mon premier conseil serait donc de faire en sorte de visiter l’école et la ville que l’on vise, et de se poser la question : est ce que je serais prêt a passer 3 ans (ou plus) de ma vie ici ?

La vie étudiante à Exeter

Comme la vaste majorité des étudiants britanniques, j’ai passé ma première année en résidence étudiante, ou « Halls ». Pour mes parents (eux-mêmes sortis d’universités britanniques) hors de question que je vive ailleurs: il fallait se jeter à l’eau et faire comme tous les autres. Et ils avaient raison, je me suis fait des amis à vie pendant cette période, et c’est une expérience comme on en a qu’une seule fois dans une vie. Cette première semaine qu’on appelle « Fresher’s Week » reste magique : toutes les associations étudiantes offrent des séances d’essai, on fait bien évidemment la fête toutes les nuits, et on rencontre de nouvelles têtes toutes les 5 minutes. Vivre sur le campus pour être en plein centre du buzz, c’est donc absolument à faire.

Le rythme des cours

Il était tout de même facile de se sentir submergé, mais les choses se calment assez vite quand les cours commencent et que l’on a pris ses repères. Cependant, c’est à ce moment que j’ai commencé à me heurter au système éducatif anglo-saxon. Parfois les différences culturelles se manifestent de façons étranges : pour ma première rédaction, il ne m’était même pas venu a l’esprit que je devais la taper a l’ordinateur, j’ai donc rendu mon travail écrit a la main. Le professeur me jeta regard abasourdi, et me dit que la prochaine fois il n’accepterai pas de travail écrit à la main.

Mais de façon plus générale, je me suis fortement épanoui avec la liberté et l’indépendance académique auxquelles tiennent particulièrement les anglais. Dès le début, on pouvait choisir les domaines qui nous intéressaient et on n’avait que très peu de cours communs obligatoires. Mais cette liberté s’applique aussi aux devoirs et travaux a rendre : j’étais surpris qu’on avait peu d’heures de cours, et énormément de temps de travail individuel, mais au final c’était logique pour une matière comme l’histoire, ou on apprend beaucoup plus en lisant des livres qu’en écoutant quelqu’un parler, et cela s’applique a d’autres matières aussi. Cette indépendance demande beaucoup d’auto discipline, il faut se motiver tout seul pour aller à la bibliothèque car il n’y a personne derrière vous avec un fouet si vous ne le faites pas. Mais c’est quelque chose qui se travaille, donc pas de panique si on n’y arrive pas tout de suite, et puis la première année ne compte pas pour la note finale donc c’est conçu pour se familiariser avec le système.

Les associations étudiantes

Vu que j’avais fait de l’escrime au collège et au lycée, j’ai donc rejoint le club de l’université et je ne l’ai absolument pas regretté. Non seulement je me suis fait beaucoup d’amis, mais dans ma dernière année j’ai fini capitaine de l’équipe, chose qui fait très bonne impression aux employeurs ! Même si on n’a jamais pratique le sport, je recommande très vivement aux étudiants de rejoindre au moins un club de sport. C’est le moyen le plus facile de se faire beaucoup d’amis et de passer des soirées inoubliables. Ah, et de faire du sport aussi !

Dernier petit conseil : ne pas trop prendre les choses au pied de la lettre. On dit trop souvent que les années à l’université devraient être les meilleures de sa vie, mais en réalité il y a des hauts et des bas pour tout le monde. On peut parfois avoir l’impression que d’autres trouvent ca facile et s’amusent tout le temps tout en ayant de très bonnes notes, et on peut se sentir sous pression de tous les recoins. Dans ces cas la, ne surtout pas oublier que les universités disposent dans la plupart des cas de centres de conseil, mais parfois il vaut mieux simplement faire une pause et sortir de la « bulle » universitaire pour repartir de plus belle (surtout vrai si vous étudiez sur un campus).

J’ai passe quatre très belles années a Exeter, avec des moments forts et d’autres moins forts, mais jamais je n’ai aucunement regrette d’y être allé, et je suis sur que ça sera aussi le cas pour vous.

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