Partir étudier seul à l’étranger
Sommes nous vraiment seuls ? Témoignage de Bertille
La question de la solitude revient souvent lors de nos entretiens avec nos étudiants et leurs parents. En effet, l’idée de partir étudier seul à l’étranger représente un grand pas et la sortie du nid familial n’est jamais facile. En réalité les étudiants internationaux ne sont jamais seuls. Pour le soutien moral il y a les ami.es que vous venez de rencontrer, et les universités qui ont à disposition plusieurs services ou dispositifs pour aider les étudiants à s’acclimater à leur nouvel environnement. Aujourd’hui on a interrogé Bertille fraichement arrivée à Montréal qui revient sur la solitude qu’elle a rencontrée, mais surtout surmontée !
Des appréhensions avant de partir étudier seul à l’étranger ?
Partir étudier en Amérique du Nord a toujours été un rêve d’enfant donc j’étais très enthousiaste à l’idée de partir et de découvrir de nouveaux horizons mais je dois avouer que quelques semaines avant de partir, j’ai commencé à appréhender certaines choses. Tout d’abord, je me suis souvent demandée comment j’allais faire pour m’occuper du quotidien. C’est-à-dire les courses, les machines et le ménage, tout en travaillant mes cours et peut-être en ayant un emploi à temps partiel mais tout s’est bien passé et avec une bonne organisation, c’est plutôt facile !
Puis j’appréhendais beaucoup les cours car le système est différent de la France et je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Finalement, après quelques semaines, tout allait bien et je me suis vite adaptée. J’appréhendais également l’éloignement avec mes proches accompagné du décalage horaire mais grâce aux réseaux sociaux, aux facetimes… tout se passe très bien et même s’ils me manquent, je sais qu’ils ne sont qu’à un clic ! Enfin, j’avais de grosses appréhensions sur l’hiver au Canada, qui est connu pour être très froid et long mais mon premier hiver s’est très bien passé. En revanche, il est vrai que c’est très long, car quand nos amis en France commencent à sortir en veste en mars/avril, ici, on a toujours besoin de notre doudoune.
Vers qui se tourner en cas de difficulté ?
Je me suis tournée vers mes amis rencontrés ici mais aussi vers mon université qui est vraiment très à l’écoute des problèmes ou des difficultés des étudiants internationaux. Par exemple, j’ai souscrit à une assurance santé ici mais j’ai eu plusieurs problèmes avec cette dernière car c’est assez différent de la France, j’ai donc dû souvent faire appel aux soutiens de mon université mis en place à cet effet et ils m’ont été d’une grande aide.
plus gros coup de blues du premier semestre ?
Mon plus gros coup de blues du premier semestre est arrivé mi-octobre. Je révisais beaucoup pour les mid-term (les examens de milieu de semestre) parce que j’avais vraiment à cœur de très bien réussir mes premiers mid-term à HEC. Je passais mes journées à la bibliothèque et lorsque je rentrais le soir chez moi, je ne pouvais pas appeler ma famille et mes proches à cause du décalage horaire… Cela a été assez compliqué pour moi et j’ai fini par me sentir très seule à l’autre bout du monde avec l’impression d’avoir une montagne de choses à faire en plus de mes révisions !
Et maintenant ?
En ce début de deuxième semestre, tout va bien ! Je me suis acclimatée à la vie de Montréal, j’ai vraiment intégré le décalage horaire entre la France et le Canada donc je suis en mesure d’appeler mes proches plus souvent. Je commence à m’habituer à la culture canado-québécoise et je suis vraiment très épanouie !